Mon mai 40

Quelques souvenirs de souvenirs de nos proches et quelques photos retrouvés au hasard du classement des dossiers que nous avons entrepris, se bousculent non pas de mai 1945 mais plutôt de mai et juin 1940. L’avancée des troupes allemandes entraîne les familles à « évacuer ». Arthur, mon grand père paternel et sa seconde épouse au volant de sa Citroën emmène avec eux ma mère et ses belles sœurs dans un véhicule dont les bagages retombaient régulièrement sur le dos des passagères assises à l’arrière. Direction Paris et l’ouest lointain, j’en étais ! Le « coup de faucille » de la Wehrmacht les contraignit à se tourner vers l’ouest et ils atteignirent Le Touquet entre le 15 et 20 mai où affluaient les réfugiés. Ce fut donc mon premier séjour dans cette ville de villégiature. Mes tantes se « battaient » pour conduire ma voiture d’enfant en promenade vers la digue de mer. Les soldats allemands campaient sur la plage et, le très beau temps de ce printemps 1940 aidant, ils se baignaient, ma mère détourna les yeux, ils étaient nus…Boulogne sur Mer occupé, le camp de prisonniers de Dannes ouvert… J’avais 9 mois.

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