2011

Dimanche 2 janvier 2011

Face aux désordres du réel…

En ce début d’année, voilà sans doute, trois beaux sujets de préoccupation : le bidonville Roms dans la zone en friche de l’union, la fin de la célébration des mariages le samedi après midi en mairie de Roubaix, l’incendie criminel du dépôt alimentaire du secours populaire !

Le point commun de ces évènements est l’image de la misère sociale et de l’incapacité dans cette ville de poser au juste niveau les véritables questions et d’affronter résolument les réalités, c’est-à-dire de mener une politique autre que celle de la complaisance humaniste et de la frilosité républicaine.

En d’autre temps, un maire digne de ce nom aurait exigé du Préfet le démantèlement des camps nomades. Entre temps le président Sarkozy est intervenu sur cette question. Alors les bien pensants de gauche, à l’exemple de la cheftaine de Lille, se voilent la face, font des promesses qu’ils savent ne pouvoir tenir aux associations dites humanitaires, ce qui a pour résultat un afflux de nouveaux groupes et une profonde détérioration de la situation. Le vote programmé d’un vœu et d’un soutien financier par le conseil municipal donnera bonne conscience à ceux que le courage politique n’étouffe pas.

Autre exemple d’inadéquation entre le possible et les actes, la suppression des mariages le samedi après-midi. La question avait été soulevée, il y a quelques années quand Roubaix semblait être une des dernières villes à organiser ces cérémonies. Mais ne tournons pas autour du pot, cette décision est dans la suite logique de l’incapacité à résoudre le problème des graves incivilités et comportements de certains participants voire de certaines familles. Rappelons simplement que la mariage en l’Hôtel de Ville n’est pas une fête en soi mais une célébration officielle sous l’égide de la loi républicaine. Le mariage républicain, c’est la construction de la citoyenneté de la famille républicaine s’inscrivant dans l’attachement et la protection de nos valeurs nationales communes, c’est aussi ce qu’ont voulus nos législateurs le 21 septembre 1792, veille de la 1ère République.

Sont donc à bannir à l’intérieur de la maison commune tous actes et attitudes irrespectueux des traditions comme ces dérives festives et communautaristes, drapeau algérien ou autre déployés, particularisme divers, cris ou provocations quand ce n’est pas un retard intempestif. C’est à l’officier d’Etat Civil à être pédagogue et censeur, jusqu’à aller à l’annulation de la célébration. S’il le faut, que plusieurs élus soient présents munis de leur écharpe. Quant au comportement dangereux, voire scandaleux dans l’espace public, il n’y a pas d’autres solutions qu’une attitude ferme de la police et une verbalisation immédiate. L’exemple portera ses fruits, n’en doutons pas.

Par respect pour les familles roubaisiennes, dignes et responsables, tout à la joie de l’évènement, ne reculons pas une fois de plus face à la barbarie des comportements.

Le dépôt du Secours Populaire a brûlé ! Combien de voitures ont brûlé dans nos quartiers la nuit de la St Sylvestre ? La délinquance endémique s’attaque aux pauvres, c’est bien connu.

Face à cela il n’y a pas fatalité de l’impuissance politique, il n’y a que lâcheté, conformisme, manque de volonté car en renonçant au combat républicain argumenté, le politique se soumet aux désordres du réel.

Je vous le disais, une autre politique est possible.


Lundi 17 janvier 2011

Il y a cinquante ans : Patrice Lumumba

Le hasard du zapping m’a conduit à regarder le très intéressant documentaire de la Télévision belge sur Patrice Lumumba. Assassiné le 17 janvier 1961 à Elisabethville, voilà cinquante ans, il reste pour une génération de militants de gauche comme un repère important de leur engagement à l’époque dans les luttes de libération des peuples colonisés.

Des souvenirs bien précis me reviennent, notamment les manifestations de soutien venant de la gauche communiste accompagnées par de nombreux étudiants progressistes d’Afrique noire des facultés lilloises car nous avions apprécié son discours du 30 juin 1960, jour de la déclaration d’indépendance du Congo belge, ridiculisant le roi des belges, Baudouin 1er qui s’était évertué à défendre les bienfaits du colonialisme belge dont on sait qu’il fut particulièrement violent.

Dans ces années d’apprentissage, d’engagement et de lutte pour la paix en Algérie, Lumumba reste un point de repère comme le fut Fidel Castro et quelques autres… En janvier et février 1961, les évènements se précipitèrent. Nous avions rencontré grâce à des amis communs quelques responsables étudiants congolais ou de pays voisins qui firent sensation en arrivant dans le quartier de la Malcense à Tourcoing où nous les reçûmes très surpris car quelques uns portaient le costume traditionnel.

Nous n’avons pas appris tout de suite l’arrestation et le meurtre de Lumumba mais le complot « des impérialistes américains » et de leur valets belges nous apparaissaient évidents et idéologiquement motivants. Les faits alors supposés ne furent que tardivement confirmés par la bien tardive commission d’enquête belge de 2001.

Une vague d’indignation et de manifestations se produisit début février et Lille fut le théâtre de fortes mobilisations d’étudiants surtout africains. La répression la plus spectaculaire eut pour théâtre la faculté des Lettres dans laquelle s’étaient réfugiés les manifestants pourchassés par la police. Celle-ci n’hésita pas à rompre la tradition qui veut que l’université soit protégée, pour se lancer dans une poursuite violente des étudiants africains dans les différentes coursives et étages de la vénérable Fac de Lettres Angellier.

Seul le journal « Liberté » rendit compte sur deux pages de photographies du matraquage et des violences.

Nationaliste, progressiste, plus qu’un symbole en ces temps de lutte, Lumumba fut la source pour beaucoup de notre indignation, certes, mais surtout de notre engagement politique.

Il reste encore aujourd’hui à faire le procès des assassins !


Vendredi 25 mars

Les élections cantonales sont très politiques.

Les élections cantonales seront très politiques. C’est le pronostic que j’avais formulé, il y a quelques semaines. Elles le furent. Il eut fallu, donc, aborder à cette occasion les véritables problèmes de fond posés par nos concitoyens et qu’ils vivent au quotidien : désespérance économique et sociale, le vivre ensemble et la laïcité et toutes les questions que cela suppose d’aborder, sans tabou aucun, montée du communautarisme, intégration et assimilation, mondialisation et identité de la France et de la Nation républicaine. Mais l’impuissance de la majorité municipale comme le système UMPS ont par leur ambiguïté et leur manque de courage fait le lit au Front National et à l’abstention.

Le canton de Roubaix Centre est à ce titre révélateur. L’électorat représente toutes les couches et catégories sociales dans leur diversité ce qui permet de tirer des leçons politiques pertinentes. Chacun sera devant ses responsabilités.

Ainsi au premier tour, les véritables réponses aux interrogations politiques furent en grande partie apportées par le Front National. Le résultat ne s’est donc pas fait attendre. Il est d’ailleurs frappant que la notoriété de tel ou tel candidat, notamment les sortants socialistes, n’a joué aucun rôle. Ce sont sur les idées que les roubaisiens ont voté : résultat, UMP et PS effondré, FN, revalorisé républicain, promu. Quant à l’abstention ou le vote blanc que je préconisais, souvent volontaire, ils relèvent d’une position politique renvoyant « l’établissement » dos à dos.

L’Alliance des Républicains que je préside n’a en définitive pas eu de candidat. Le courant républicain et national a fait l’objet d’un « hold-up idéologique » de la part de Mme Le Pen. C’est notre part de responsabilité mais la faute en incombe surtout au néant du discours du PS et de l’UMP et non à la Gauche Républicaine. Comme ils n’ont pas de réponse sur le fond, c’est une nouvelle fois l’appel pathétique et sans contenu au front républicain, à la diabolisation du FN ou à des contorsions opportunistes de l’UMP entre les différents candidats socialistes.

Tout cela sonne faux. Abstenons-nous ou votons blanc.

Appelons à rejoindre le combat républicain pour faire surgir d’ici 2012, dans l’espace de Villepin à Mélenchon en passant par Dupont Aignan, un candidat qui offre à notre pays une perspective crédible de refondation républicaine et nationale


 

Lundi 4 mars

Le paradoxe d’un succès du FN

Paradoxalement la bonne nouvelle de ces élections cantonales est que le système « UMP-PS », dénoncé déjà en 2002 par Jean-Pierre Chevènement, a été mis à mal. Le deuxième tour conforte et amplifie le premier : abstention politique massive, vote nul et progression sans précédent du Front National.

Les soirs d’élection sont révélateurs. L’incompréhension de la situation par les socialistes était flagrante au point même que le maire de Roubaix semblait désigner le vainqueur socialiste de Roubaix Est – qui a mis le FN à 45% – comme son futur successeur ! On croit rêver. Il ne leur viendrait pas à l’idée que la politique municipale a été condamné par la même occasion !

Quant aux élus UMP, leur survie dépendra de leur engagement personnel à mener un combat républicain sans concession sur le fond. Sur Roubaix Centre, il est utile de noter que les bureaux majoritairement UMP ont reporté leurs voix sur le FN le portant à plus de 40%, ou en votant blanc.

La mauvaise nouvelle, toute relative d’ailleurs, est que le score du Front National s’est amplifié. Ce serait oublier que le discours républicain de Marine Le Pen, correspond à l’attente d’une large partie de la population car il aborde les problèmes de front et offre ainsi une voix à ceux qui souffrent.

Aujourd’hui 53% des français considère que le FN est un parti comme les autres.

A nous, gauche républicaine de prendre le flambeau, de nous organiser, de parler sans tabou de tout ce qui préoccupe nos concitoyens : misère sociale et culturelle, sécurité, Islam, laïcité, avenir de notre patrie et de notre identité face à la mondialisation, souveraineté du peuple face aux trahisons des élites, renouveau d’un enseignement républicain, et de créer ainsi les conditions d’une adhésion utile à un projet de changement profond.

Avec l’Alliance des Républicains, de DLR, du MRC, des militants laïques, nous pouvons dans cette ville comme ailleurs, créer les conditions d’une vraie réponse pour une refondation républicaine s’adressant notamment à tous ceux qui ont, à l’occasion de ces élections, manifesté leur attachement à la France, à la République, au progrès social en rejetant le système.

La fixation de cet électorat populaire sur le FN ou dans le vote nul n’est pas une fatalité car il peut aujourd’hui, si nous nous en donnons les moyens se porter sur l’émergence et le succès d’un nouveau Pôle Républicain majoritaire pour les présidentielles et se transformer en vote d’adhésion durable.


Mardi 29 mars 2011

La “galerie débridée”, consacrée à l’art brut

Tous les week-ends n’étant pas électoraux et ce bloc note étant autant culturel que politique, je ne participerai donc pas à la désaffection des urnes en invitant à se rendre, cette fin de semaine, au château de Bernicourt à Roost Warendin pour y découvrir la galerie débridée, galerie d’art que vient d’ouvrir mon ami André Dubuc.

André Dubuc, grand amateur d’art, qui fut à une période d’essor culturel de la ville de Tourcoing, mon complice, entre autres, dans la création d’un Automne Culturel à Tourcoing festival qui eut son heure de gloire national et international avant de disparaître en 1983 lorsque la ville fut reprise par la droite, vient d’avoir la riche idée d’ouvrir une galerie d’art consacré à l’art brut dans un lieu magnifique et très adapté dans une importante dépendance du château. Les collectionneurs, les amateurs d’art, les curieux ne peuvent que se féliciter de cette initiative originale car elle est unique dans la région et complète utilement ce que le Musée de Villeneuve d’Ascq offre en matière d’art brut.

La manifestation actuelle est consacrée à Jacques Trovic. En 1964, à l’âge de 16 ans, il expose sa première tapisserie et depuis a réalisé plus 300 œuvres dans sa maison d’Anzin. Il se trouve peu à peu reconnu comme un des grands artistes naïfs de la création textile. Il est désormais présent dans les plus grands musées (Musée d’art brut de Lausanne, Musée d’Art Naïf de Nice ainsi que celui de Laval ou encore au Centre historique minier de Lewarde). L’ayant rencontré récemment sa gentillesse, son esprit curieux, son inlassable création en font un personnage attachant dont les œuvres reflètent bonheur et jubilation.

Le vannier, 2005 (détail)

André Dubuc nous annonce d’autres expositions dès l’automne prochain. Samedi et dimanche prochains les derniers jours d’ouverture doivent être un but de découverte artistique, de rencontre avec Jacques Trovic qui travaille sur le lieu mais aussi de promenade dans un endroit attachant.

Pour s’y rendre : autoroute A21, sortie n°22, direction Roost-Warendin (samedi : 15h – 18h ; dimanche : 10h30 – 12h30 et 15h – 18h)


Jeudi 31 mars

Assez de ces incivilités devenus insupportables !

« Mardi soir, dix sept heures, comme d’habitude, je suis sollicité par un mendiant, ma voiture stoppée au feu de la fin de la voie rapide, boulevard de la République. Malgré mon discret refus, celui-ci insiste, persiste à attire mon attention en frappant la vitre latérale. Agacée je me manifeste plus fermement. Stupéfaction, celui s’installe devant le véhicule et porte à l’oreille un téléphone portable (on a les moyens) simulant ou non je ne sais quel appel. Comme je ne semble pas intimidée, il prend alors une photo en montrant ostensiblement que je suis, moi et ma petite voiture, repérée ! Je repars et je m’en veux d’être angoissée.

Pour compléter le tableau de cet accueil si sympathique à l’entrée de Roubaix-Tourcoing, quelques mètres plus loin, une de ses coreligionnaires s’avance serrant une superbe brassée de jonquilles venant du parterre public central si agréablement fleuri …Pourquoi se gêner. »

Voilà ce que me rapporte une amie roubaisienne : un exemple de la mendicité agressive et organisée qui comme toutes ces constantes incivilités créent ce sentiment insupportable d’insécurité. Tout cela n’a rien à voir avec la misère et la pauvreté qui mérite toute notre sollicitude car il s’agit bien là comme ailleurs, de « mafias » organisés et d’exploitation humaine, n’hésitant pas à utiliser des enfants non scolarisés se mettant donc ostensiblement hors la loi !

Qu’on ne me dise pas que nous ne pouvons rien faire alors que déjà, il y a cinq ans au Bureau Municipal, je proposais au maire de prendre un arrêté anti mendicité, l’invitant à faire opérer des contrôles par la police municipale sur ces enfants des rues et mettre bon ordre à tout cela… Hier comme aujourd’hui malgré quelques rodomontades et effet de manche dont le premier magistrat est coutumier, on préfère déplacer et cacher le camp de roms et de nomades des quais du canal, de continuer à accueillir la misère. Bref, rien n’est mis en œuvre…

C’est un petit fait, me direz vous, mais il est, s’ajoutant à d’autres, multiples et souvent plus graves incivilités que chacun connaît, insupportable à nos concitoyens.

L’impuissance n’est pas une fatalité, le laxisme de certains élus non plus.

Dans le fond, j’aurai pu ranger ce récit dans une rubrique, qui serait très fournie, « pourquoi j’ai voté Front National dimanche dernier ! »


Mardi 12 avril

Problèmes de laïcité.

Faudrait-il ne plus rien dire sur la laïcité et l’Islam en ce moment comme me le suggèrent avec insistance certains de mes amis ou collègues ? Syndrome Marine Le Pen, honte sarkoziste, crainte de déplaire à de possibles électeurs musulmans ou de ne pas être dans le politiquement correct du microcosme politique roubaisien ? Un peu de tout cela sans doute !

Je n’ai ni envie de m’y plier ni d’ailleurs d’en rajouter une couche provocatrice mais tout simplement exprimer en modeste pédagogue républicain le ressenti populaire.

Deux exemples, car c’est à partir du concret que l’on peut élever la réflexion, ont retenu mon attention.

Après l’affaire du « Quick hallal », voilà que l’enseigne « Géant- Casino », mis en cause récemment pour son manque de réussite va offrir, dans le cadre de son redressement commercial plus d’un millier de références « hallal ». Bref, le premier Géant-Casino de centre ville hallal vient d’ouvrir !

Le capitalisme commercial n’a pas pour vocation de transmettre une quelconque éthique républicaine mais les conséquences sont claires : consommer, se restaurer, acheter des produits de bouche à Roubaix ne garantit pas contre un achat issu d’une production religieuse rituelle ! Résultat : nombre de nos concitoyens, craignant d’être trompés sur l’origine de l’alimentation, se détourneront de nos commerces et restaurants. Islamisation de la vie roubaisienne diront certains alors que nos concitoyens musulmans souvent n’ont rien demandé.

Deuxième exemple, là, dans le « commerce » électoraliste. Dans le cadre d’une délibération municipale sur un projet à long terme d’aménagement des friches situées à l’est de la rue d’Alger, il est proposé, dès 2012, l’extension du cimetière communal ; Jusque là, rien à dire sauf que pour justifier l’opération, le rédacteur s’appuie « sur une demande croissante de sépultures de familles roubaisiennes… de confession musulmane » d’où la nécessité d’un nouveau « carré musulman ».

Rappelons que la législation républicaine en ce domaine se fonde, d’une part sur la neutralité absolue des cimetières (loi 1905) et d’autre part que « tout regroupement par confession sous la forme d’une séparation matérielle du reste du cimetière est interdite » (loi du 15 novembre 1881) et que les pouvoirs du maire qui autorise l’inhumation s’accomplissent « sans qu’il soit permis d’établir des distinctions ou des prescriptions particulières à raison des croyances ou du culte du défunt… » mais il a en fait toute latitude pour répondre au souhait individuel des familles de fixer le lieu des concessions.

Ainsi il est inutile voire fautif d’ajouter et donc de pointer les familles de « confession musulmane » à une opération d’un service public naturelle et neutre car répondant à l’intérêt général. De même le terme « carré musulman » (comme l’emploie d’ailleurs le ministre Eric Besson) est utilisé à tort puisque les principes fondamentaux l’interdisent. En revanche le maire ayant toute latitude pour répondre au souhait individuel des familles, on parlera alors de « regroupement de sépultures », terme et réalité  plus exactes, plus « laïques » car s’adressant à tous.

Le respect de la laïcité en ce domaine sensible exige la discrétion, la juste information et la pédagogie. Il doit écarter toute ostentation, toute complaisance voire toute provocation. Mais le Maire qui a signé un accord, au demeurant sans aucune pertinence légale, avec le collectif musulman se devait, une fois de plus, de montrer une complaisance et une provocation qui ne servent en rien nos compatriotes musulmans mais que certains se chargeront bien d’utiliser.

Dans les deux exemples ceux-ci nous diront, à juste titre, qu’ils n’ont rien exigé.


Mercredi 13 avril 2011

Non au transfert du musée à Lille Métropole.

La question est à l’ordre du jour. Longtemps j’ai pensé que dans le cadre d’une politique culturelle de haut niveau en développement, le transfert de charges aidant, cette idée permettrait à la ville d’autres investissements.

Aujourd’hui au regard de l’histoire, du patrimoine roubaisien, de la vie culturelle locale, j’estime que la pertinence de ce transfert ne s’impose plus. Le musée d’art et d’industrie est intimement lié à l’histoire de cette ville : industrie textile, musée industriel au XIXème siècle, Ecole des Beaux Arts d’avant guerre, groupe de Roubaix, ENSAIT et lycée textile pour ne citer que ces points de repère.

Il se trouve qu’aujourd’hui de par son rayonnement il est porteur du nom de notre commune à l’image de ce Roubaix connu dans le monde entier, de Melbourne au Cap en passant par Buenos-Aires, ville textile « mondialisée » pour son savoir faire. La condition publique en témoigne encore aujourd’hui.

Le succès national et international du musée, son patrimoine unique de collections textiles si utile aux chercheurs, aux plasticiens et autres designers, son action locale de démocratisation de l’accès à la création artistique en font un outil qui me semble devoir rester aux roubaisiens et à leur élus ainsi qu’aux professionnels qu’ils ont choisis.

En l’occurrence, ni patriotisme local, ni étroitesse d’esprit mais un souci de conserver cette image rénovée et audacieuse fondée sur notre l’histoire industrielle et ouvrière, source d’accès à la culture dans ce qu’appelait Antoine Vitez «l’élitisme pour tous ».

En ce sens la diversité de notre population, l’impérieuse nécessité d’une politique de proximité tournée vers le plus grand nombre, le rassemblement des sensibilités nous imposent le choix de conserver notre compétence.

Quant à l’argument du financement, compte tenu des règles de transfert, les conséquences positives n’apparaîtront que dans de nombreuses années dans l’hypothèse d’un nouveau développement de l’institution. Les coûts de fonctionnement sont une préoccupation bien légitime et rien n’empêche aujourd’hui comme dans l’avenir, compte tenu des compétences de la communauté que celle-ci intervienne en soutien. Le bilan artistique et scientifique actuel en témoigne.


Vendredi 15 avril 2011

Pathétique conseil municipal.

Ils étaient prêts à en découdre, ils en furent pour leur frais !

Du nouveau conseiller général social libéral, fort d’avoir pu rivaliser avec le FN avec 10% des inscrits, reconverti dans le multiculturalisme qu’il « voit sans comprendre » au transfuge de l’UMP au centrisme alimentaire, jusqu’à l’égérie boboiste des « djeuns » dégoulinante de multiculturalisme et de « citoyenneté de résidence » (sic) jusqu’au 1er adjoint au discours et au vocabulaire adaptés, lecture de mon blog sans doute, à une neutralité laïque sur les « carrés musulmans » pour mieux faire passer son discours de complaisance, avec enfin un maire qui brade Roubaix par fatigue et espoir de repos pour atteindre le zénith de sa gloire : le sénat et ses confortables fauteuils, ils m’invectivèrent plus ou moins certes mais sur mes mots qui leur sont insupportables : héritage culturel et culture nationale, assimilation, nation républicaine, diversité, laïcité, respect de la loi républicaine que j’avais eu l’audace de prononcer en commission. Leurs provocations ont fait long feu…

N’ont-ils donc rien appris depuis les cantonales de cette immense rejet par la population du discours de la complaisance déconnecté de la réalité quotidienne ?

Reste que ce conseil municipal a triste allure en étant plus le lieu du débat argumenté, de la décision collective longuement murie…

Patrimoine à la modernité créatrice, symbole de la convergence culturelle possible, le musée d’art et d’industrie, par son transfert à la communauté urbaine, témoigne de l’abandon d’une action citoyenne de proximité locale seul espace de démocratie.

« Je suis un métropolitain » déclare le « dernier maire de Roubaix » !

Pourtant être roubaisien, dans sa relation à l’histoire, à l’altérité quotidienne des joies et des souffrances sociales, être citoyen français et aimant sa patrie de naissance ou d’adoption, être républicain porteur d’universel est-ce aujourd’hui un « péché mortel » dans notre ville ?

Qu’ils ne comptent pas sur moi pour baisser les bras…


18 juin 2011

Désinvolture municipale

 Ce vendredi, le conseil municipal de Roubaix, convoqué par le premier ministre était amené à désigner les 65 délégués roubaisiens qui seront « grands électeurs » (en plus des conseillers municipaux) aux élections sénatoriales du 25 septembre prochain.

Contestation déposée auprès du bureau de vote au CM de Roubaix

L’élection est d’importance, même si à tord, elle ne touche guère nos concitoyens.

 

 La désinvolture avec laquelle fut organisé le déroulement du vote montre à quel point cela confirme le mépris dans lequel le maire tient les élus communaux. En effet  que l’urne soit baladeuse, que l’isoloir soit absent, qu’il n-y ait pas d’enveloppe électorale — soit — mais qu’ostensiblement nous puissions voir le vote des élus de la majorité du fait d’une impression recto-verso du bulletin de vote relève non seulement de l’amateurisme mais d’une pratique qui vise, on peut le supposer, au verrouillage politique permettant à chacun dans la majorité de se repérer et au maire de faire taire les divergences.

 

Bref, j’ai posé une réclamation pour absence de vote secret. Aussitôt accepté ! Un autre scrutin fut donc mis en place dans des formes plus acceptables.

Anecdote, me direz-vous ! Oui mais révélatrice.


 Lundi 20 juin 2011

Ma patrie, c’est la langue française

Manifestation du 18 juin 2011

Le 18 juin est-il entrain de devenir non seulement le jour de l’Appel avec toutes les commémorations habituelles mais celui où l’on manifeste son attachement à la patrie et à sa langue ?

Les républicains de Riposte laïque ont, à l’Etoile, manifesté sur le thème « Tous en bleu, blanc rouge pour chanter l’amour de la France » et le même jour la présence de Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Pierre Chevènement à la tête de 1200 manifestants francophones pour la défense de la langue française, traversant le quartier latin ont porté une lettre ouverte à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche qui favorise l’usage de l’anglais dans l’enseignement et la recherche.

La mise à mal de notre langue dans le monde et dans la république avec la complicité d’élites mondialisés est un des aspects les plus odieux de mépris de la nation. C’est au peuple qui revient au quotidien dans nos écoles, dans nos quartiers de promouvoir le bel usage de notre patrimoine commun, la langue française qui est le principal moyen de lutter contre tous les particularismes, pour une véritable intégration sociale et une large promotion culturelle.

De la Belgique à l’Afrique centrale, du Québec au Liban, la francophonie c’est le lien des peuples.

On se prend à espérer un candidat à la présidence porteur de ce message.


Vendredi 9 septembre 2011

Ma position pour les élections sénatoriales

Elles auront lieu le 25 septembre et mes amis et moi même avions décidé de prendre position comme nous l’avions déjà fait lors des européennes.

Les contacts pris avec Debout la République n’ont pas abouti. En effet la liste soutenue par certains responsables du Nord (Union des Non-inscrits conduite par Didier Legrand) apparait comme une liste concurrente des autres listes de droite et ne reflète en rien nos valeurs républicaines de rassemblement.

J’ai pris contact dès la fin juin avec le sénateur Ivan Renar, ami de longue date qui conduira une liste indépendante : Alliance indépendante de gauche et citoyenne avec les maires de Fourmies, de Marpant, de Bachant, des élus de Dunkerque, Cappelle la Grande, Haveluy

De gauche à droite : en haut, Jean Gandibleu, maire de Bachant ; Jean-Paul Decourcelles, Cheminot Ingénieur ; Alain Berteaux, maire Fourmies ; Jean-Pierre Allain, maire de Marpent ; Christian Maes, conseiller municipal de Roubaix, président de l’Alliance des Républicains ; Salim Drai adjoint au maire de Dunkerque ; en bas, Sandrine Haelewyck, adjointe au maire de Capelle la Grande ; Marie-Hélène Cornil, adjointe au maire de Fourmies ; Nadine Pigeaud, conseillère municipale de Haveluy ; Marline Taviaux, chargée de développement ; Zakian Merchi, psychologue, militante écologique ; Ivan Renar, sénateur.

Après plusieurs rencontres et réunions de travail, j’ai décidé de soutenir et de participer à cette liste. Lors d’une conférence de presse le 27 juillet j’ai pu donner ma position républicaine en tant que chevènementiste.

Le contenu des propositions a fait l’objet d’un travail commun. Le but est que Ivan Renar soit réélu sénateur tant pour sa position de défenseur de la diversité politique que pour l’espoir qu’il fait naitre chez les républicains de gauche et au delà.

Ce sera d’ailleurs la seule liste réellement indépendante, engagée, libre et qui est une offre politique citoyenne à côté des listes de gauche PS et PCF. Ma présence permet également de nous positionner à Roubaix et plus généralement sur le versant Nord Est de la métropole, pour l’avenir d’un gauche républicaine alternative laïque et progressiste au social-libéralisme du PS.

J’appelle à soutenir cette démarche qui est pleinement en accord avec les positions républicaines et citoyenne


Mardi 13 septembre 2011

Le choix d’Ivan Renar pour une gauche républicaine : appel

Elu municipal depuis 1977, à Tourcoing puis à Roubaix, c’est avec expérience et conviction que je me permets de m’adresser à vous en tant que candidat aux élections sénatoriales sur la liste « Alliance de gauche indépendante et citoyenne » conduite par le sénateur Ivan Renar.

Ce choix se fonde sur ma position politique de républicain de gauche proche de Jean-Pierre Chevènement.

Ivan Renar, homme de progrès, de culture, d’ouverture et de dialogue a beaucoup travaillé à l’essor de nos villes. Beaucoup le connaissent aussi pour son bilan comme vice-président à la culture au conseil régional. Il a participé et usé de son influence et de ses compétences au développement culturel et social de la métropole, de Tourcoing et de Roubaix (ancien adjoint à la culture de Tourcoing, je puis en témoigner).

Homme de combat et d’indépendance, il a durant son mandat toujours fait passer l’intérêt général avant les combinaisons tactiques partisanes.

Pour l’avenir de nos communes et de nos concitoyens, il nous faut au sénat un interlocuteur honnête et de qualité. Il faut réélire Ivan Renar.

La liste qu’il conduit est une alliance de convictions, de femmes et d’hommes militants engagés qui œuvrent comme élus ou responsables associatifs dans leur commune ou leur territoire. Aussi je me reconnais pleinement dans cette liste d’ouverture qui met en avant les principes républicains : le rôle irremplaçable de la démocratie communale, creuset de la citoyenneté, de la souveraineté populaire qui prime sur le technique et la technocratie, de la laïcité comme combat pour l’égalité et l’émancipation sociale.

Notre liste vous offre la possibilité politique de voir vos intérêts, vos convictions relayés par un parlementaire disponible et à l’écoute avec des colistiers qui seront comme moi-même des intermédiaires engagés, indépendants des appareils qui ont trop souvent déçu. Pour autant, nous ne sommes pas neutres ou « non inscrits » comme vous pouvez en prendre connaissance dans les documents concernant nos orientations et nos propositions.

Je me permets donc d’attirer votre attention de responsable municipal sur le choix républicain que nous vous offrons. Le travail que j’ai accompli dans nos communes pendant tant d’années, beaucoup le connaissent. Il a toujours fait passer le politique, d’autres diraient le bien public, avant tout, au service du progrès social et culturel.

La culture, l’éducation, la création sont des priorités pour l’émancipation citoyenne car elles donnent des armes à ceux qui en ont le plus besoin pour que l’égalité républicaine soit une réalité.


Le 27 septembre 2011

Après les sénatoriales : une présence utile…

Cent soixante sept voix courageuses, désintéressées et militantes se sont portées sur la liste de l’Alliance indépendante de gauche et citoyenne conduite par Ivan Renar. A y regarder de près c’est plus un encouragement qu’une déception. Mon soutien et ma participation active, avec mes amis chevènementistes, avaient au-delà de l’estime personnelle de longue date pour le sénateur sortant, un sens politique profond conforme à mon positionnement républicain, celui de l’indépendance citoyenne. Nous avons donc pesé dans le programme proposé. Le contexte de la préparation de cette élection si particulière fait que nous avons eu, avec des moyens réduits, peu de temps pour expliquer plus avant le sens de notre démarche et de notre engagement.

Ainsi il est intéressant de constater que le score obtenu est à peu de choses près, celui du MDC au précédent scrutin et que, malgré les affirmations, la liste n’était pas une dissidence communiste visant à affaiblir mais une offre politique originale hors des appareils ; le score supérieur aux résultats de 2001 des communistes alors qu’ils ont moins d’élus locaux montre que nos suffrages sont venus d’horizons divers, gauche républicaines, citoyens indépendants, de la diaspora chevènementiste et peut-être même de gaullistes sociaux, comme le montre l’appui de grands électeurs venus de Villeneuve d’Ascq et d’ailleurs. La présence à ce scrutin si difficile était nécessaire et porteuse d’avenir. D’ores et déjà nous y travaillons.

Pour le reste nous avons assisté à un vote conformiste et dans la tradition du clientélisme qui conduit trop souvent au vote utile voire utilitaire. C’est donc un pâle reflet des préoccupations et des demandes sociales des citoyens de nos villes et villages. Même si il a gagné un siège (à la plus forte moyenne) le Parti socialiste aurait tord de pavoiser si c’est pour faire la même politique libérale de la droite. Quant à la droite, divisée, les gaullistes sociaux auront eu du mal à se retrouver. Enfin le Front National, malgré leur peu d’élus locaux, dans un contexte peu favorable, double ses voix. Un signal ?

Quand on connait les pressions diverses sur les élus locaux quant à leur place future dans les appareils, on ne peut que féliciter ceux qui ont choisi une ligne d’engagement, droite, claire exempte de complaisance.

Comme le disait avec humour Ivan Renar dimanche soir détournant le vieux slogan de nos manifestations militantes : « ce n’est qu’un combat, continuons le début!»

Paradoxalement l’élection (à la plus forte moyenne) du maire de Roubaix au sénat ne fera pas l’évènement pour les roubaisiens. Totalement en dehors des préoccupations de nos concitoyens, cette élection ne peut apparaître comme une quelconque approbation de la politique municipale du maire.

Si succès personnel, il y a, c’est au premier chef celui d’un compromis politicien au sein du parti socialiste par l’allégeance à la présidente de la communauté urbaine.

Toute l’ambigüité réside dans le fait que le maire de Roubaix dans toutes ses déclarations et positions a dévalorisé Roubaix, le rôle de ses élus, et la place politique et démocratique dans le débat citoyen. On ne peut pas d’un côté se faire élire sur un programme de défense du rôle des collectivités locales premier espace politique et d’un autre côté déclarer que « l’on sera le dernier maire de Roubaix» ou que c’est à un autre niveau que sont les enjeux. C’est pour cette raison qu’il va quitter son poste.

Un journaliste local écrivait, à tort, me semble-t-il, sur « une trajectoire à la Diligent » à la différence essentielle que Diligent avait une véritable dimension politique et qu’il défendait Roubaix. C’est toute la différence avec la ligne brisée d’un parcours technico-politicien. Mais tel est aujourd’hui le Parti socialiste à Roubaix…

Son départ vers des lieux plus feutrés, lui évitera-t-il d’assumer un bilan politique social, urbain, laïque globalement négatif ?

Les grandes manœuvres vont commencer. Aux républicains militants d’ouvrir d’ores et déjà une nouvelle perspective pour vivre mieux à Roubaix.


Le 7 novembre 2011

Impôts locaux : l’exaspération

Que plusieurs centaines de tourquennois manifestent dans la rue contre la hausse des impôts locaux, notamment la taxe d’habitation, voilà qui n’est pas courant et traduit l’exaspération et l’incompréhension de nos concitoyens.

La hausse très sensible et variable selon les situations de la taxe d’habitation (en ce qui me concerne +11%) a pour origine, au-delà de la hausse habituelle des bases (2,1%) décidée par l’état, la suppression par le conseil municipal de l’abattement général à la base (part de la hausse la plus importante) et le passage de la fiscalité départementale à celle de la communauté urbaine, nouveauté qui se traduit par une hausse de 22%.

Sur ces deux derniers points la responsabilité des élus locaux est entière.

Dans cette période difficile, alors que presque la moitié des tourquennois n’est pas imposable, la suppression de l’abattement général touche un large éventail social de contribuables et en fait peser sur les couches moyennes tout le poids. Si c’était pour « faire payer les riches » cela est raté !

On se demande aussi quelle justification conjoncturelle motive cette décision ! Les explications entendues ne sont guère convaincantes. Est-ce que le service public rendu à l’intérêt général nécessitait une telle hausse ? C’est une question de choix politique contestable.

Quand on promet de ne pas augmenter les impôts, cela engage pour tout le mandat sauf situation très spéciale à démontrer. Comment en outre se fait-il que les élus n’aient pas anticipé l’importance de la fiscalité communautaire (qu’ils ont votée) et en n’aient alors tiré des conclusions sur leur orientation budgétaire et donc sur la feuille d’impôts des tourquennois ?

Ne faut-il pas encore s’interroger que, compte tenu du transfert de compétence à Lille Métropole, par un effet logique cela devrait correspondre à de moindres dépenses dans les communes ?

Enfin cette politique qui conduit à faire peser lourdement sur une partie de la population des hausses difficilement compréhensibles conduit à une interrogation majeure, celle de la politique de peuplement et de mixité sociale et culturelle. La ville a la chance de bénéficier encore de catégories sociales diverses ; va-t-elle par une politique fiscale partisane, même si cela partait d’un bon sentiment de justice sociale, éloigner les couches moyennes contributives de la cité et créer un déséquilibre néfaste à tous et à la prospérité urbaine. Des exemples voisins devraient faire réfléchir.

Le calendrier fait qu’au moment où les citoyens reçoivent leur feuille d’impôts 2011, la préparation des budgets 2012 est en cours. On est en droit d’espérer une rectification fiscale qui conduirait à aucune augmentation d’impôts, donc à une baisse des taux correspondants, cela serait un signe important pour l’attractivité, la confiance et le développement de l’initiative à Tourcoing.

Quant à Roubaix, si la hausse est moins importante, elle est néanmoins sensible et touche tous les contributeurs qui, on le sait représente 30% des foyers. En effet la majorité municipale avait augmenté le taux de 1% conduisant à une hausse de la part communale de 3 à 4%.et comme là aussi elle n’avait pas anticipé la nouvelle fiscalité communautaire nettement plus lourde que celle du département à laquelle elle se substitue, l’addition est lourde.

Il est bon de rappeler que j’avais proposé, par un amendement, au nom du groupe d’opposition une réduction des taux de la part communale de l’ordre de 3% qui aurait en partie réduit « la facture » ceci sans toucher à l’essentiel, en remettant en cause cette année certains investissements non urgents comme entre autres le ravalement de la façade de la mairie. Ce signe aurait été important pour les mêmes raisons sociales que j’évoquais pour Tourcoing.

Le débat budgétaire approche, chacun, de nouveau prendra ses responsabilités tant dans sa commune qu’à Lille Métropole..


Le 8 novembre 2011

Chevènement candidat.. jusqu’au bout ?

Il aura fallu un passage au journal télévisé pour que la candidature de JPC suscite enfin quelques réactions et sans doute sa présence dans les prochains sondages.

Pour les républicains ce serait une bonne nouvelle si cette candidature n’appelait pas tout de suite quelques questions d’opportunité.

En effet, même si le contenu du discours dit de Vincennes le 8 septembre 2001 ouvrant la campagne pleine d’espoir de 2002 a toujours une grande pertinence, il y eut en 2006, le 10 décembre lors d’un vote mémorable du conseil national du MRC le ralliement à Ségolène Royal (les deux délégués de Roubaix ont voté contre) sur la base d’un accord politique arraché la veille. Ce qui a changé fondamentalement la donne ultérieurement

 Aujourd’hui la situation est semblable quant à l’analyse des effets néfastes de la construction européenne contre les nations, sur le nécessaire abandon de la monnaie unique , sur le retour aux principes fondamentaux de la république : instruction publique, souveraineté populaire, réindustrialisation nationale, lutte pour la sûreté publique, rénovation des services publics, rôle de la France et de sa langue dans le monde. Mais la situation est différente dans la mesure où cette candidature apparaît chez les analystes plus comme une volonté de rapport de force idéologique et tactique avec le PS et son candidat qu’à une candidature au dessus de la gauche et de la droite, seule capable de renouveler l’espoir de 2002.

Cependant ne boudons pas notre plaisir car quelle qu’en soit l’issue, une campagne présidentielle est un point d’accroche et de mobilisation pour de nombreux citoyens qui attendent de notre pays une tout autre politique que celle mené par l’UMP et son président ou par celle du pareil au même du candidat socialiste.

Si discussion il doit y avoir c’est avec Dupont Aignan, avec Mélenchon pour qu’émerge enfin une réelle force populaire et souverainiste capable de faire éclater le système car celui-ci va mettre tout en œuvre pour faire barrage : pressions sur les maires susceptibles de parrainer et sur la mobilisation militante et médiatique.

Les français patriotes et républicains ne doivent pas être déçus. En attendant la mobilisation commence.


Vendredi 25 novembre 2011

« Tripatouillages ! »

L’accord politique et électoral entre les verts et le Parti socialiste m’a à la fois consterné et amusé tant il relevait d’un peu exemplaire « tripatouillage » pour reprendre l’expression de Bertrand Delanoë, maire de Paris.

De même les retombées locales relèvent de la même inconséquence des socialistes, confirmée par un article très pertinent de Dominique Baert : « un vert, bonjour les dégâts ! » où il est question de « tripatouillage pour des intérêts (socialistes) particuliers lillois et roubaisiens ». Propos confirmé, si je puis dire, par une récente déclaration de René Vandierendonck demandant au maire de Wattrelos de respecter les décisions du parti et de ne pas se présenter aux législatives, il faut bien remercier Mme Aubry ! De quoi alimenter le rejet du politique déjà bien présent à Roubaix.

De quoi s’agit-il ? Alors que le redécoupage des circonscriptions législatives modifie la 8ème circonscription en intégrant la totalité de la ville de Wattrelos et au moins les trois quarts de la ville de Roubaix, un secteur à priori taillé sur mesure pour la gauche, les socialistes « sacrifie » leur député sortant à une candidature verte ! Combine, règlement de compte, mépris des militants et des électeurs, c’est ce qui ressort en premier lieu auprès des citoyens quelles que soient leurs convictions.

L’appareil socialiste sacrifie un député-maire du roubaisis pour écarter une candidature législative verte à Lille sur une circonscription convoitée par Alain Cacheux et une candidature verte tête de liste aux prochaines municipales de Roubaix au moment même où le maire de Roubaix, recasé sénateur, va abandonner son poste. Car comment comprendre un pareil cadeau à M. Slimane Tir opposant roubaisien qui porte un autre projet politique que bon nombre de socialistes et d’élus municipaux !

Certes je ne partage pas toutes les positions sociales libérales de Dominique Baert, mais l’ayant soutenu avec le MRC aux dernières législatives force est de reconnaitre ses convictions républicaines et laïques, son souci de rassembler la gauche. Il a d’ailleurs proposé des sièges aux chevènementistes lors des municipales alors que le maire de Roubaix rompant tous les accords, éliminait les élus du MRC à Roubaix, les rejetant dans l’opposition. J’approuve donc totalement l’adjoint MRC de Wattrelos dans le soutien à son maire.

Mais d’une façon plus générale, où sont les militants socialistes de tradition populaire ? Existent-ils encore dans nos villes ces défenseurs de la laïcité, ces militants fers de lance du mouvement ouvrier ? Incapables de peser au conseil municipal de Roubaix sur le fond comme sur la forme en proposant, par exemple un successeur politique crédible et rassembleur à René Vandierendonck , les socialistes sont en crise parce que leur projet, leurs décisions sont en décalage avec la réalité populaire. Il n’est donc pas étonnant que nos concitoyens trouvent à tort ou à raison dans le Front National le discours répondant à leurs préoccupations. Camarades socialistes, réveillez-vous !

Quoi qu’il en soit, nos concitoyens ont le droit de choisir le projet politique qui leur convient. Toutes les sensibilités doivent pouvoir s’affronter dans le libre débat. Ce n’est pas aux appareils de décider.

A défaut d’une réaction politique, ouverte et rassembleuse des socialistes, la présence d’une candidature indépendante républicaine, laïque, patriote sera indispensable à l’offre politique. Il en va de l’avenir de nos villes du versant Nord Est.