Mercredi 10 janvier 2007
Vérités….
- Interpellé samedi dernier comme les autres candidats roubaisiens aux élections législatives possédant un blog, Bruno L.[1] m’invite à exprimer cinq vérités personnelles. L’exercice est délicat. Je m’en sortirai en faisant appel à quelques citations d’auteurs dont le choix participe à ces vérités :
– J’ai « le dur désir de durer », René Char
– « Je voudrai me décrire tel que je peux apparaître à quelqu’un que j’agace », Jean-Paul Sartre
– J’ai « cherché dans le marxisme une méthodologie de l’initiative historique », Roger Garaudy
– Je pense aujourd’hui comme hier que « renoncer au théorique ne mène qu’à se soumettre aux désordres du réel », François Salvaing
– J’ai toujours lutté contre « ma crispation atavique de petit bourgeois » Pierre Drieu la Rochelle
La réponse à cette interpellation me conduit désormais à tenir ce Blog-journal régulièrement. Le danger qui guette est d’ennuyer par manque de sincérité. Alors il m’appartient de décrire la réalité politique, avec ma vérité, au jour le jour telle qu’elle m’apparaît.
samedi 24 mars 2007
Mise au point et petite manoeuvre
Je ne participerai pas au débat de l’association « Nouveau Regard » pour les raisons que j’expose à sa présidente.
«Madame la Présidente,
J’avais répondu favorablement à votre invitation en tant que responsable d’un mouvement politique siégeant au Conseil Municipal à participer à un débat «3 questions pour l’avenir des femmes » samedi 24 mars, en compagnie de plusieurs personnalités politiques locales.
Par un message reçu sur ma boîte vocale, ce mercredi, vous m’indiquez que vous ne pouviez plus me faire participer à ce débat à la tribune arguant le fait que Mme Bullaert et moi-même étions membres de Partis soutenant la même candidate à l’élection présidentielle et que vous ne pouviez retenir qu’une seule des deux personnalités !
Mes amis et moi-même sommes surpris et choqués par cette modification tardive et étrange de la règle du jeu car il n’a jamais été question lors de notre entretien que ce débat se déroulerait dans le cadre de l’élection présidentielle car alors comment se fait-il que vous n’ayez pas invité les représentants roubaisiens des partis soutenant certains candidats (de Monsieur de Villiers à Mme Laguillier…).
Cela n’est ni sérieux ni conforme aux principes d’indépendance et d’objectivité que vous revendiquez lors de vos initiatives.
Dans ces conditions mes amis et moi-même pensons qu’il s’agit soit d’une regrettable inconséquence soit d’une manipulation ou d’une pression en rapport avec la vie politique locale et en particulier avec l’élection législative pour laquelle je suis candidat.
Tout cela pourrait paraître dérisoire mais comme vous avez cité mon nom dans les invitations et dans votre communiqué de presse, mon absence et celle de mes amis pourraient être mal interprétée par vos participants.
Je vous confirme donc que nous ne pouvons accepter ce revirement et je vous demande de lire ce courrier lors de votre réunion en excusant le MRC qui pourra développer ses positions auprès des personnes qui le souhaiteraient. La presse ayant annoncé ma présence et étant invitée, je lui communique ce courrier.
Veuillez agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes sentiments républicains. »
Depuis il est confirmé que c’est bien sous la pression du Parti Socialiste en l’occurrence de sa candidate aux élections législatives qu’est dû ce revirement. Est-ce une association sous influence ?
vendredi 30 mars 2007
Candidat aux législatives
Mes amis viennent de publier ce communiqué sur ma candidature aux élections législatives. Ce texte est en même temps un rappel de la nécessité de retrouver le sens du vote « NON » qui fut de 60% à Roubaix. A chacun de réagir.
« Le Conseil National du Mouvement Républicain et Citoyen de Jean-Pierre Chevènement, réuni à Paris le 18 mars 2007, a entériné pour toute la France les candidatures du MRC aux élections législatives de juin 2007. Dans le Nord, il présentera des candidats dans les 12ème, 10ème et 7ème circonscriptions.
Pour la 7ème circonscription (Roubaix Est), il a ratifié la candidature de Christian Maes, membre du Bureau National du MRC, Conseiller Municipal de Roubaix, Conseiller de Lille Métropole. Candidat en 1997, en 2002 (1), il a toute légitimité pour représenter à nouveau la gauche républicaine. Cette candidature s’inscrit dans la volonté de rassembler ceux qui en votant non le 29 mai 2005 ont manifesté le refus de soumettre la construction européenne aux diktats du libéralisme et qui au-delà de l’élection présidentielle ne veulent pas être déçus une fois de plus et exigent que la souveraineté populaire et nationale soit respectée.
Cette circonscription peut être reprise à la droite. Christian Maes peut être l’élément moteur et décisif d’un large rassemblement populaire et social.
C’est avec une volonté d’ouverture, de dialogue et de renouveau que le MRC sera le porteur des aspirations des citoyens attachés aux valeurs républicaines et sociales en souhaitant l’union la plus large. »
(1) – Ces deux élections ont été marquées par l’absence de candidat communiste et socialiste dans le cadre d’accord nationaux. En 1997, le PCF soutenait la candidature MdC.
Mercredi 04 avril 2007
VLR et la présidentielle
Mes amis de l’association républicaine « Vive la République » (VLR !) qui soutenait la Candidature de Nicolas Dupont-Aignan ont pris la décision de faire barrage à Nicolas Sarkozy tout en espérant que les voix se reporte sur François Bayrou. Choix plus tactique que politique afin de faire « turbuler » le système comme disait Chevènement à l’heureux temps de sa candidature. Ce ci dans l’attente de la reconstruction d’un « Centre national des Républicains », renouveau de feu le « Pôle Républicain » qui aurait été en ces temps difficiles d’un précieux secours.
Voici donc ce communiqué.
La pré-campagne que nous avons menée autour de Nicolas-Dupont-Aignan s’est terminée par un échec, puisque celui-ci n’a pas obtenu les 500 signatures requises. On sait qu’en réalité, une partie des maires proches de l’UMP qui s’étaient engagés à le parrainer ne se sont pas exécutés sous la pression de l’appareil. Cela montre le vice d’une procédure qui permet à chacun des deux partis dominants de déterminer qui pourra concurrencer l’autre.
Nous sommes fiers d’avoir fait cette campagne. En dépit de l’issue, celle-ci a montré qu’il était possible de rassembler autour d’un programme républicain cohérent des hommes et des femmes de toutes origines politiques. C’est le talent du candidat d’avoir rendu cette convergence possible. Le choix qui se présente maintenant à nous ne comporte pas de bonne solution. Voter pour un autre candidat du non au référendum de 2005 ? Aucun de ceux qui demeurent en présence ne partage nos analyses, enfermés qu’ils sont dans le « non de gauche » ou dans la « droite vraiment de droite ». Compte tenu de la possible présence de Le Pen au second tour, le premier tour se présente dès lors comme uns second tour : il s’agit d’éliminer.
Nous avons dit et soutenu en 2002 que la candidature de Jacques Chirac et celle de Lionel Jospin étaient « du pareil au même ». Nous le redirions. Mais telle n’est pas la situation d’aujourd’hui.
Parmi les trois candidats qui peuvent espérer l’emporter s’ils sont présents au second tour, dont aucun ne défend une politique conforme à nos espoirs, il y en a un dont le succès comporte plus de risques que celui des deux autres. C’est Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy est le seul des trois à avoir annoncé son intention de faire adopter au parlement, sans référendum, un nouveau traité européen. Chacun se souvient de ses critiques contre la position de la France à propos de la guerre d’Irak. Avec lui, la tradition d’indépendance de notre politique extérieure serait ainsi remise en cause. Il a mis en avant, dans ses fonctions, une vision communautariste de la société (« préfet musulman », discrimination positive…), qui s’éloigne de la conception française de la Nation et de l’Etat. Aligné sur les positions des organisations patronales, avec notamment le projet de « contrat de travail unique » (c’est le licenciement économique sans frein), il s’éloigne aussi de la tradition de l’Etat social.
Jeudi 19 avril 2007
En campagne
Parcourir la campagne des Hauts du Boulonnais, à Doudeauville, ne résoudra pas le choix difficile du candidat républicain susceptible de pallier l’absence de Jean-Pierre Chevènement.
Vendredi 02 novembre 2007
Propositions d’orientation budgétaire pour 2008
Mon intervention au nom du Groupe Républicain et Citoyen dans le débat d’orientation budgétaire au conseil municipal de Roubaix.
« Nous approuvons la présentation que viennent de nous faire nos excellents collègues chargés des finances, en particulier sur les trois grands principes qui fondent notre politique municipale : continuité des dossiers stratégiques et notamment l’Anru, disposer à terme de marges de manœuvre, avoir une politique financière de maintien de la pression fiscale tout en recherchant des marges d’autofinancement. Il s’agirait cependant d’un budget conservatoire, ce qui parait normal compte tenu des échéances électorales.
Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il soit un budget neutre et encore moins conservateur. Il se doit de faire apparaître nettement à la fois le bilan politique de notre majorité mais aussi les grands axes de développement pour les années qui viennent. En effet, ce budget doit manifester clairement une confiance dans la réussite future de la Gauche en s’appuyant sur un bilan dynamique et populaire. Cette confiance populaire s’est incontestablement manifestée lors des dernières échéances électorales dans notre ville !
Permettez moi d’insister, entre autres, sur trois points de notre politique menacée par les diverses déclarations gouvernementales :
1 – Les services publics. Nous avons développé dans le cadre notre compétence les services aux roubaisiens en augmentant le nombre de nos fonctionnaires, en réorganisant les services pour les adapter au mieux de la réalité sociale de notre ville et en appliquant, j’ose le croire, les principes républicains de cohésion, de service et de solidarité.
C’est à l’opposé du discours tel que je l’ai entendu hier, dans la bouche du 1er ministre, sur toujours moins d’état, moins de fonctionnaires, moins de services ce qui veut dire plus de compétition, plus d’inégalité, plus de transfert de charges sur nos collectivités. Cette politique d’adaptation libérale tant au niveau des individus dans le comportement que collectivement fait peser sur nos concitoyens et surtout sur les plus défavorisés de grands dangers.
2 – Les politiques sociales. Le transfert de charges ou le transfert de politiques sociales sont également induits quand le gouvernement pratique la défiscalisation au profit des hauts revenus ou les franchises médicales pour ne prendre que ces deux exemples. Les collectivités devront faire face à des progressions qui peuvent devenir insurmontables de leurs charges sociales, éducatives et culturelles.
3 – L’effort important dans notre soutien à la vie associative tant dans sa dimension économique que culturelle et sociale, dans sa logique d’indépendance, de laïcité et d’intérêt général doit évidemment se développer, Marceau D. l’a souligné, mais trouvera ses limites si comme on peut le supposer le désengagement et la logique de marché soient devenu le critère essentiel de fonctionnement. Si le budget que nous présentons est lourd d’incertitudes, nous pensons néanmoins qu’il doit être porteur, dans la continuité, de perspectives d’actions mobilisatrices et enthousiasmantes permettant un large rassemblement de la gauche et des républicains sociaux. «
Dimanche 16 décembre 2007
Aux socialistes tourquennois
Nous avons bien reçu, le 8 décembre, enfin, votre réponse à nos diverses demandes de rencontres. Le contenu de cette réponse a provoqué une réelle indignation chez les militants du MRC tant sur la forme que sur le fond.
Voilà en effet des semaines que nous vous demandons dans le cadre des liaisons amicales et constructives que nous entretenons entre nos fédérations, une entrevue afin d’examiner les conditions du soutien de notre mouvement à la liste que conduira Michel-François Delannoy. Vous aviez reporté, à l’occasion d’un message tardif laissé à mon secrétariat, le 7 novembre, tout contact vers la fin du mois de novembre
Nous prenons donc acte aujourd’hui de votre refus de nous rencontrer et d’unir, sous quelque forme que ce soit, l’ensemble de la Gauche avec sa composante républicaine, civique et nationale que nous avons la volonté de représenter sous l’égide de notre Président , Jean–Pierre Chevènement.
Sans doute vous a-t-il également échappé notre implication lors des scrutins présidentiel et législatif ainsi que notre soutien aux dossiers tourquennois en CUDL, notamment en matière culturelle là où aucun conseiller tourquennois ne siège.
Alors que la situation de la gauche à Tourcoing est particulièrement préoccupante, nous constatons que votre volonté d’ouverture et de rassemblement est partielle et sélective. Or Tourcoing a besoin d’une dynamique fondée à la fois sur la clarté politique et sur le rassemblement de la gauche et des républicains.
Notre apport modeste dans la forme est déterminant sur le fond des idées. C’est d’ailleurs la source même d’une véritable refondation de la Gauche. Votre refus est un choix politique qui est révélateur de vos abandons, nous en prenons acte.
Nous prendrons, publiquement, dans cette campagne, toutes nos responsabilités et ne resteront pas inertes dans notre action de soutien à ceux qui seront les mieux placés, à nos yeux, dans la défense d’un Tourcoing offensif et républicain. Nous regrettons, compte tenu des relations positives qui existent dans de nombreuses villes de la métropole, la position du PS tourquennois avec les conséquences que cela entraînera tant sur le plan local que communautaire. Restant ouverts, nous vous invitons à réfléchir aux meilleures conditions du rassemblement pour la victoire de la Gauche.